Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
l'hebdo des noms de domaine
28 avril 2010

RapidShare menace de poursuivre les sites utilisant son nom

Coup de froid sur les services alternatifs reposant sur  les fichiers hébergés par RapidShare. En effet, la société allemande a  décidé de faire la chasse aux sites utilisant son nom pour mettre en  avant des contenus piratés. Un changement de cap notable donc, pour un  service qui a pourtant construit une grande partie de sa notoriété sur  la violation du copyright.

Il ne  fait pas bon ces  derniers temps d'avoir un nom de domaine commençant par  "rapid".  Surtout si la principale activité du site web en question  réside dans  la promotion de contenus piratés. En effet, Torrentfreak a  rapporté  hier que RapidShare, le fameux service allemand spécialisé dans   l'hébergement de fichiers, a commencé à  faire la chasse aux sites web qui exploitent la popularité de son  nom de domaine.

"Nous    sommes en train d'intensifier nos efforts pour contrer ce genre de    sites, notamment contre les moteurs de recherche éponymes et les    individus qui abusent de notre marque afin de distribuer des contenus    protégés par copyright" a écrit le directeur exécutif de RapidShare,    Bobby Chang, à l'attention de l'industrie du divertissement. Cette    déclaration n'est pas forcément surprenante, dans la mesure où la    société commence à adopter une nouvelle stratégie face au piratage des  contenus.

Il faut    dire que les ayants droit ont mené la vie dure à RapidShare. Depuis  2007, les condamnations se sont    enchainées, notamment du côté de la justice allemande. À plusieurs  reprises, et en fonction des plaintes, les différents tribunaux ont    exigé la mise en place rapide et efficace de filtres visant à       bloquer la mise en ligne de certains contenus piratés.    Dernièrement, c'est la plainte    de six éditeurs allemands qui a fait l'actualité, avec à la clé la   mise en place d'un dispositif pour empêcher l'envoi de 150 livres  numérisés.

Ainsi  donc, parmi les sites ciblés par RapidShare, nous retrouvons des sites   comme Rapidshare.net,   Rapidshare4movies.com ou    encore Rapid.org.    Si nos confrères anglophones n'ont pas eu l'occasion de recueillir les   réactions de tous les responsables, ils ont cependant interrogé le    fondateur de Rapid.org sur ce sujet. "Nous n'allons pas nous    conformer à ces menaces ridicules, comme leur demande d'abandon de notre   nom de domaine, et nous allons continuer à bâtir notre communauté"   a-t-il affirmé.

Et en  cas de mauvaise surprise, tout serait prévu : "si à un moment où à  autre il devient nécessaire pour nous de trouver un nouvel hébergeur de    fichiers ou de mettre carrément en place le nôtre, nous en sommes tout à   fait capables et sommes disposés à le faire". Reste que, si c'est   peut-être le cas pour RapidShare, tous les sites web du même genre  n'ont  pas forcément les épaules pour faire face à ces menaces  judiciaires.

À    première vue, la décision de RapidShare est incompréhensible. En effet,   les sites visés par l'entreprise allemande n'aspiraient nullement le  contenu hébergé sur les serveurs. En réalité, ils ne proposaient    généralement qu'un simple moteur de recherche dédié, pour aider les  internautes à dénicher le contenu souhaité. En  d'autres termes, les  Rapid.org et compagnie redirigeaient tout bêtement  leur trafic  directement vers RapidShare.

C'est  d'ailleurs ce qu'a rappelé le fondateur de Rapid.org : "nous trouvons   ça incroyable, si l'on considère le volume de trafic  et le nombre   d'abonnements premium que nous envoyons à RapidShare, qu'ils nous   ciblent de façon si agressive et s'aliènent leurs propres clients".    Nul doute qu'une telle décision risque d'affecter significativement la   notoriété de RapidShare, d'autant que le site a beaucoup oeuvré pour   s'imposer comme un incontournable du secteur.

D'une  certaine façon, ce n'est pas sans rappeler la stratégie adoptée par    YouTube pour gagner en popularité, et devenir au final le numéro 1 des  plates-formes vidéos. Pour y parvenir, le site racheté par Google en    2006 a tout simplement choisi de pactiser  avec le diable, en  adoptant une posture particulièrement laxiste  vis-à-vis du respect des  droits d'auteur et du copyright, afin de gagner  encore et toujours  plus d'audience.

Or    aujourd'hui, cette popularité est paradoxalement la principale source    d'ennuis pour YouTube. Il suffit pour cela de voir le montant réclamé    par Viacom en vue du procès contre Google :  1 milliard de dollars de dommages et intérêts au site de partage  de  vidéos. Cependant, si le schéma est classique, la mise en oeuvre est    différente.

En  l'occurrence, YouTube n'a jamais attaqué d'autres sites.  Et RapidShare craint que le droit des marques, sans doute le moyen le  plus simple  pour fermer ou déréférencer un site, finisse par mettre son  nez dans  cette affaire, sous l'action des ayants droit. Dès lors,  RapidShare a  une réaction épidermique en attaquant tous azimuts.

Source: Numerama.com

Publicité
Publicité
Commentaires
l'hebdo des noms de domaine
Publicité
Publicité