L’alphabet arabe s’installe sur Internet
Jusqu’à présent, les noms de domaine dans les adresses internet (par ex. org ou com) n’utilisaient que des caractères latins. Lors de cette première phase d’essai qui a débuté lundi, l’ICANN va commencer à accepter des demandes de représentants de pays d’un peu partout dans le monde portant sur de nouveaux codes de pays en arabe, chinois et d’autres langues. Les utilisateurs de caractères non-latins pourront avoir accès à des adresses internet rédigées dans leur propre langue.
L’accord UNESCO-ICANN qualifié par les experts de ‘’grand pas vers une plus grande diversité linguistique sur le web’’, couvre un large éventail de domaines afin que les nouveaux développements puissent bénéficier au plus grand nombre de langues possible. L’UNESCO a notamment mis son réseau d’experts linguistiques au service du processus pour informer les Etats membres sur les nouveaux noms de domaine mondiaux (NDM) et encourager d’autres grandes agences des Nations Unies à s’impliquer et établir des groupes de travail en vue d’aider les pays en développement et les pays les moins avancés à participer pleinement à cette avancée.
C’est un progrès que les utilisateurs d’autres alphabets que le
romain réclamaient depuis longtemps. D’autant que l’Internet doit être
multilingue pour que tous les groupes linguistiques puissent vraiment
profiter de son potentiel exceptionnel.
En effet, durant les deux
phases du Sommet mondial sur la société de l’information en 2003 et
2005, ainsi que les quatre éditions du Forum sur la gouvernance de
l’Internet, l’UNSCO a poussé à ce que la communauté internationale
reprenne à son compte quatre principes de base en vue de la création de
sociétés du savoir : liberté d’expression, éducation de qualité pour
tous, accès universel à l’information et au savoir, respect de la
diversité linguistique et culturelle.
Sur les 1,6 milliard d'utilisateurs dans le monde aujourd'hui, plus de la moitié utilisent des langues dont l'écriture n'est pas en caractères romains, ce qui confirme l’intérêt de ce grand changement technique pour la communauté mondiale de l’Internet et surtout pour la promotion et la reconnaissance de la diversité culturelle comme atout indispensable à la compréhension mutuelle et au dialogue entre les civilisations et les cultures.
‘’Promouvoir la diversité culturelle, patrimoine commun de l’humanité, et son corollaire, le dialogue, constitue un véritable enjeu dans le monde d’aujourd’hui, et se trouve au cœur des préoccupations de l’UNESCO et de l’ICANN’’, résume, pour sa part, le président d’ICANN, Rod Beckstrom.
Source: AtlasInfo.fr